Le salon des arts ménagers
Grâce à l'électricité, la magie des robots
entre peu à peu dans les ménages français. Désormais, l'aspirateur, la machine
à coudre, le réfrigérateur, le fer à repasser révolutionnent le quotidien,
facilitent les tâches ménagères et améliorent la vie matérielle.
Encore une
fois, c'est au Grand Palais que cette modernité s'expose. Dans les années 60 ,
on se consacre plus particulièrement au confort du foyer et à la libération des
tâches ménagères. L'idée d'un Salon des arts ménagers revient à Jules-Louis Breton
(1897-1954), ingénieur, futur ministre de l'hygiène et de l'assistance sociale.
Le Salon s'installe au Grand Palais en 1926 et remporte un succès immédiat.
Tous les gestes du quotidien sont passés en revue et trouvent une solution
nouvelle : cuire des œufs au plat, enlever la poussière, se laver, se chauffer,
repasser peuvent désormais s'accomplir au moyen de machines ou d'appareils
ménagers.
Les années cinquante marquent l'apogée du Salon des arts ménagers. En 1955, le
taux de fréquentation bat tous les records avec un million quatre cent mille
visiteurs. Cette grande manifestation festive, largement relayée par la presse,
a joué un rôle non négligeable dans la démocratisation de la consommation, mais
aussi dans le développement de la publicité et du design. Le Salon a ainsi été
un formidable indicateur de l'évolution économique et sociale de la France.