Politique intérieure
Le métro Charonne
Le contexte historique est celui de la
guerre d’Algérie. Les politiciens de l’époque s’accordent en coulisse sur la
nécessité d’accorder à l’Algérie son indépendance. Seule l’OAS refuse cette
possibilité.
A
l’appel de la gauche, une manifestation sera organisée le 8 février 1962, pour
dénoncer les agissements de l’OAS ainsi que la guerre d’Algérie. Le préfet, qui
n’est autre que Maurice Papon, donne l’ordre de réprimer cette manifestation, à
l’instar de la répression du 17 octobre 1961. Les manifestants essayant de se
réfugier dans la bouche de métro qui avait été fermée, huit personnes décèdent
étouffées ainsi qu’une neuvième à l’hôpital, des suites de ses blessures.
8 ans de guerre s’achevent avec les accords d’Evian
Les accords d’ Évian sont le résultat de
négociations entre les représentants de la France et du Gouvernement provisoire
de la République algérienne formé par le Front de libération nationale (FLN)
durant la guerre d’Algérie. Ces accords sont signés le 18 mars 1962 à
Évian et se traduisent immédiatement par un cessez-le-feu applicable sur tout
le territoire algérien dès le lendemain.
Ces accords mettent fin à huit années d’une
guerre qui n’en portait pas encore le nom et pour laquelle la France a déployé
environ 400 000 hommes et durant laquelle de 250 000 à 400 000
Algériens sont tués (plus d’un million selon le FLN). Pour la France, on
décompte 28 500 morts du côté des militaires, 30 000 à 90 000
harkis, 4 000 à 6 000 chez les civils européens et environ
65 000 blessés.
Un référendum d’autodétermination du 1er juillet prévu par les accords d’Évian du 18 mars 1962,
sur la naissance de la République algérienne le 25 septembre, sur le départ du
million de Français d’ Algérie et sur le sort tragique des harkis.
Attentat du Petit Clamart
Le 22 août 1962, à
20h30, la DS présidentielle file vers Villacoublay. Lorsqu’elle aborde le
rond-point du Petit-Clamart, elle essuie plusieurs tirs d’armes automatiques.
Le gendre du Général
de Gaulle crie à son beau-père de se coucher en même temps qu’il ordonne au
chauffeur d’accélérer. On relèvera 14 impacts de balles sur la DS et on
retrouvera 150 douilles sur les lieux de l’attentat.
Les occupants de la
voiture n’auraient pas dû en réchapper. Cette fois-ci, de Gaulle a eu beaucoup
de chance. « Personne n’a rien eu ? » demande-t-il en arrivant à
Villacoublay où l’attend l’hélicoptère qui doit l’emmener à Colombey. « Cette
fois c’était tangent… Ces gens-là tirent comme des cochons. »
Le soir même une
gigantesque chasse à l’homme est lancée.
Deux semaines plus
tard, une quinzaine de personnes est arrêtée. Certaines d’ente-elles sont
déjà occupées à préparer un nouvel attentat, à la roquette cette fois ci.
Le
lieutenant-colonel Bastien Thiry, responsable du complot et l’un des plus
acharnés à supprimer le Général de Gaulle, est arrêté le 17 septembre. Il est
jugé et condamné à mort par la Haute Cour, refusant qu’on lui accorde des
circonstances atténuantes. Il est fusillé le 11 mars 1963.